Ce vendredi 25 mars, la Présidente de la Commission Européenne Ursula von der Leyen et le Président des Etats-Unis Joe Biden ont annoncé avoir trouvé un accord de principe concernant les transferts de données transatlantiques, soit presque deux ans après son annulation par la Cour de Justice de l’Union Européenne. La Présidente de la Commission a en effet, déclaré que « Nous avons trouvé un accord de principe sur un nouveau cadre pour les flux de données transatlantiques. Cela permettra des flux de données prévisibles et dignes de confiance entre l’UE et les États-Unis, tout en préservant la vie privée et les libertés civiles. »
Alors même que la substance de cet accord n’est pas encore connue, l’association NOYB présidée par Max Schrems – qui a donné son nom à l’arrêt ayant annulé le Privacy Shield en 2020 – l’a d’ores et déjà dans son collimateur. Max Schrems n’est en effet pas particulièrement enjoué par cette annonce, estimant que « nous avons déjà eu un accord purement politique en 2015 qui n’avait aucune base juridique. D’après ce que vous entendez, nous pourrions jouer le même jeu une troisième fois maintenant. L’accord était apparemment un symbole voulu par Mme von der Leyen, mais il ne bénéficie pas du soutien des experts à Bruxelles, car les États-Unis n’ont pas bougé » . Il ajoute par ailleurs qu’il est « regrettable que l’UE et les États-Unis n’aient pas profité de cette situation pour parvenir à un accord de « non-espionnage » , avec des garanties de base entre démocraties partageant les mêmes idées. Les clients et les entreprises sont confrontés à de nouvelles années d’incertitude juridique » .
L’APD norvégienne partage ces préoccupations, et va même plus loin en annonçant qu’ iI est possible que le nouveau cadre soit également contesté devant la Cour européenne de justice. Cependant, une fois le cadre adopté et opérationnel, il sera valable jusqu’à ce qu’il soit finalement annulé par la Cour de justice européenne » . Peut-être anticipe-t-elle déjà le probable futur recours de NOYB.