Il y a quelques jours, l’association NOYB (« None of your business »), présidée par Max Schrems, a envoyé 270 projets de plaintes à des entreprises ne respectant pas la législation sur les bannières de cookies. Cette association autrichienne est si active et si célèbre désormais que ses envois peuvent être vus comme de véritables mises en demeure de se mettre en conformité. Et pour cause, NOYB n’en est pas à son coup d’essai en la matière : près de 500 plaintes avaient été envoyées en mars 2021 par l’association, qui a d’ores et déjà annoncé qu’elle ne s’arrêterait pas là : elle a pour ambition d’auditer près de 10 000 sites en un an.
Sont particulièrement visées par cette nouvelle vague les structures mettant en œuvre des « Dark Patterns », c’est-à-dire des conceptions trompeuses rendant très difficile le refus ou exploitant des automatismes en y attachant l’effet inverse qu’escompté. Résultat ? Les éditeurs peuvent obtenir le « consentement » de la personne concernée alors même que celle-ci n’a pas souhaité accepter le dépôt ou la lecture des cookies sur son terminal. Ce consentement n’étant pas « libre », il ne peut pas être conforme à la réglementation : pourtant, de nombreux éditeurs s’en contentent, ou tentent de contourner les règles.
L’action de NOYB, tout à fait légitime, a pour objectif de d’imposer aux éditeurs de modifier leurs pratiques, et a déjà connu un certain succès en 2021.
