CE – M. X – 51779

CE – M. X – 51779

Décision

Autorité:
Conseil d'Etat
Numéro:
51779
Nom:
M. X
Date:
13 mai 1987
Pays:
France
Lien:
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Contexte

M. Claude X... a demandé, le 16 juin 1980, au ministre de l'intérieur, d'une part, de faire supprimer les renseignements le concernant figurant sur des fiches détenues au commissariat de police d'Asnières et, d'autre part, de lui verser une indemnité de 50 000 F en réparation du préjudice que lui a causé la communication de ces fiches. Le tribunal administratif a rejeté comme irrecevables les conclusions à fin d'annulation de la décision précitée du 16 octobre 1980 au motif que M. X... ne s'est pourvu contre cette décision que le 27 juillet 1981, soit après l'expiration du délai de recours contentieux de deux mois suivant la décision implicite de rejet prévu par le décret du 11 janvier 1965. Il attaque la décision devant le Conseil d'Etat qui n'admettra pas la demande d'annulation de la décision, mais qui analysera tout de même la demande d'indemnités.


Apport(s)

Fichiers de police - Refus de rectification - Absence de justification de l’exactitude des mentions - Faute susceptible d’engager la responsabilité de l’État
  • Extrait(s) pertinent(s)(3.) Considérant qu'il ne résulte pas de l'instruction que les fiches de renseignements concernant M. X... détenues par le commissariat de police d'Asnières aient comporté la mention d'une condamnation effacée par la réhabilisation de plein droit prévue par l'article L.773-1 du code de procédure pénale ; qu'en revanche, il n'est pas contesté qu ces fiches comportaient l'indication selon laquelle M. X... était connu pour des faits de vol à la roulotte et d'abandon de famille, alors qu'il est constant que les informations ouvertes en 1974 et 1976 contre l'intéressé pour de tels faits n'ont eu aucune suite judiciaire, et que l'administration n'est pas en mesure d'apporter la preuve de faits susceptibles de justifier l'exactitude de ces imputations ; que l'existence de ces mentions dans les fiches détenues par le commissariat de police d'Asnières, qui ont été communiquées à des services autres que ceux de la police nationale, et le refus de l'administration de les rectifier ainsi que le demandait le requérant sont constitutifs d'une faute de nature à engager la responsabilité de l'Etat ;
  • Article(s) du RGPD Article 5 – Principes relatifs au traitement
    Article 16 – Droit de rectification 
  • Fait référence à
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Références

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